- by Jérémy Felkowski
- 27 juin 2025
- Cuisines
Le carrot cake, le goût du moelleux et des possibles
Parfait exemple d’une recette qui a bien voyagé, le carrot cake a franchi la Manche pour séduire le public français il y a des lustres. Entre saveurs délicates et moelleux incomparable, il se prête également aux déclinaisons.
Né de la tradition anglo-saxonne, le carrot cake a depuis longtemps conquis les tables françaises. Sous ses airs rustiques se cache un gâteau d’une tendresse rare, où la carotte joue les invisibles. Elle ne domine pas, elle adoucit, elle nourrit la texture. Ce gâteau, simple et généreux, a un secret : il supporte toutes les envies, toutes les variations. À condition de respecter sa base , une pâte aérienne, un équilibre d’épices et une cuisson lente.
Étape 1 La préparation du four et du cœur.
On préchauffe le four à 180 °C, thermostat 6. Pendant qu’il chauffe, on prépare la pâte. Le carrot cake, comme toutes les pâtisseries réussies, se construit sur la précision des étapes plus que sur la complexité des gestes.
Étape 2 L’onctuosité du mélange.
Dans un grand saladier, on bat ensemble les œufs et le sucre, au fouet ou au batteur. Peu à peu, le mélange s’éclaircit, double de volume, devient mousseux, c’est le signe qu’il respire. Cette aération donnera le moelleux incomparable du gâteau.
Étape 3 La base, entre force et douceur.
On verse ensuite la farine, le beurre fondu et les carottes finement râpées. Leur humidité naturelle remplace une partie de la matière grasse : c’est ce qui rend le carrot cake si fondant, presque confit. Les carottes se fondent à la pâte, disparaissant à la cuisson pour ne laisser que leur moelleux discret.
Étape 4 Les parfums et la texture.
Viennent alors la levure, le bicarbonate, la cannelle et les noix. On les incorpore sans battre, simplement en mélangeant. Le parfum des épices s’élève, chaud et enveloppant. La pâte prend une teinte ambrée, dense, prometteuse.
Étape 5 La cuisson et la patience.
On beurre un moule, on verse la préparation et on laisse cuire cinquante minutes. La croûte dore, le cœur gonfle lentement, la maison s’emplit d’une odeur de beurre, d’épices et de sucre. À la sortie du four, il faut attendre : un carrot cake se mérite. On le laisse refroidir avant de démouler, pour que sa texture se stabilise, moelleuse sans être humide.
Les variantes infinies.
Le carrot cake est une base, un terrain de jeu. On peut y glisser un arôme de café pour la profondeur, des pistaches pour le croquant, des cacahuètes torréfiées pour le caractère, ou encore des pépites de chocolat noir pour la gourmandise. Certains ajoutent un glaçage au cream cheese, d’autres le préfèrent nu, brut, sincère.
C’est un gâteau de liberté, accessible, vrai. Un gâteau de gestes simples et de parfums chauds. À chaque fournée, une promesse : celle du plaisir humble, du goûter maison, et de la douceur qu’on partage sans façon.