- by Jérémy Felkowski
- 17 septembre 2025
- Produits
Châtaigne d’Ardèche AOP, la douceur des sous-bois
Sous les voûtes forestières profondes, le châtaignier dépose ses bogues hérissées. Quand les capsules s’ouvrent, elles révèlent des fruits bruns, luisants, lourds de promesses. La Châtaigne d’Ardèche AOP est ce joyau de l’automne, fruit d’un terroir à la fois rude et nourricier : l’altitude, les sols granitiques ou schisteux, l’ombre sélective des houppiers créent un microclimat unique.
La récolte se fait à l’automne, manuelle ou aidée, dans le respect de la maturité, souvent en deux passages pour trier les bogues ouvertes. Vient ensuite le tri, le séchage, le calibrage. Une fois transformées en farine, purée, ou marrons confits, les châtaignes révèlent un moelleux crémeux, une douceur sucrée sans excès, une texture poudreuse ou veloutée selon le produit. Tout se fait selon un processus développé et maintenu depuis des générations entières.
La châtaigne d’Ardèche : un parfum subtil
La châtaigne développe des notes de praline, de pain d’épices, une douce torréfaction, une profondeur discrète quand elle est cuite. Elle s’accorde aux viandes de gibier, sert de base à des crèmes dessert, enrichit les pains.
Des producteurs engagés pour défendre la châtaigne d’Ardèche
Mais derrière le fruit se glisse toute une filière : des petits producteurs dispersés dans les collines, un patrimoine de l’arbre ancien (souvent des cépées ou des vieilles souches), des procédés de séchage au feu de bois, des manipulations artisanales fragiles. Le défi est réel : entre abandon des parcelles, concurrence des importations, vieillissement des savoir-faire, l’Ardèche doit préserver ce trésor dans la forêt et sur l’assiette.
Manger une châtaigne d’Ardèche AOP, c’est croquer un souffle de lumière d’automne, une mémoire forestière, et une douceur qui compose l’âme d’un village du sud. C’est également retrouver le sens d’une alimentation simple et directe. Celle qui vient tout droit des forêts nourricières d’antan. Une démarche, en soi.